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Rhône: fin de cavale pour un détenu qui s'était évadé caché dans un sac à linge
information fournie par AFP 14/07/2025 à 23:07

Le détenu de 20 ans qui s'était évadé vendredi de la prison de Corbas, près de Lyon, en se cachant dans le sac de son codétenu libérable, a été interpellé lundi matin à Sathonay-Camp, dans la métropole lyonnaise, a annoncé le parquet de Lyon ( AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK )

Le détenu de 20 ans qui s'était évadé vendredi de la prison de Corbas, près de Lyon, en se cachant dans le sac de son codétenu libérable, a été interpellé lundi matin à Sathonay-Camp, dans la métropole lyonnaise, a annoncé le parquet de Lyon ( AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK )

Fin de cavale après une évasion rocambolesque: le détenu qui avait réussi à s'évader vendredi, caché dans le sac à linge de son codétenu libérable de la prison de Lyon-Corbas, a été interpellé lundi dans la métropole lyonnaise.

L'homme âgé de 20 ans a été cueilli vers 06H00 alors qu'il sortait d'une cave à Sathonay-Camp, au nord de Lyon, par les policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) et de la Division la criminalité organisée du Rhône (DCOS), selon le parquet de Lyon.

"Personne n'a été blessé" lors de son arrestation. Son codétenu complice a été interpellé bien plus tard, à 22h à Marseille. Ce dernier, placé en garde à vue, sera ramené sur Lyon mardi "dans la journée", a-t-on précisé.

Le détenu repris a été placé en garde à vue pour "évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs", selon le parquet.

Le jeune homme, natif de Mayotte, était en détention provisoire à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, suspecté du "meurtre en bande organisée" d'un trafiquant de drogue et d'"infraction à la législation sur les armes", dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.

Il a pu s'évader vendredi matin selon un procédé "extrêmement rare, que nous n'avons jamais connu dans cette administration", a commenté à BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l'administration pénitentiaire.

"Ils étaient trois en cellule, l'un de ses cocellulaires était libérable vendredi matin et il a profité de la complicité de ce cocellulaire pour se cacher dans un gros sac de linge", et sortir en même temps que ce complice, aux yeux et à la barbe des surveillants, a-t-il précisé.

C'est seulement samedi matin que son absence en cellule a été constatée.

- "Dysfonctionnements graves" -

Le directeur de l'administration pénitentiaire Sébastien Cauwel lors d'une visite de la ministre de la Justice de France au centre pénitentiaire de Saint-Maur, près de Châteauroux, au centre de la France, le 28 février 2025 ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Le directeur de l'administration pénitentiaire Sébastien Cauwel lors d'une visite de la ministre de la Justice de France au centre pénitentiaire de Saint-Maur, près de Châteauroux, au centre de la France, le 28 février 2025 ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Il y a eu "manifestement toute une série de dysfonctionnements" "graves" et "inadmissibles", a estimé M. Cauwel, précisant avoir lancé une enquête interne et l'ouverture d'une inspection de l'inspection générale de la justice demandée par le garde des Sceaux.

L'enquête interne devra "faire toute la lumière sur les circonstances de cette évasion" et l'administration pénitentiaire "prendra toutes les mesures disciplinaires qui s'imposent", avait indiqué samedi l'AP.

A la suite de son évasion, le détenu, qui mesure 1,70m, avait fait l'objet d'une notice rouge d'Interpol émise dimanche.

Selon la fiche, consultée par l'AFP, le jeune homme est poursuivi notamment dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Djalal Chaabi. Ce dernier était un trafiquant de drogue abattu de plusieurs balles le 15 janvier aux Ulis (Essonne) par deux tueurs à gages, selon le Parisien.

La maison d'arrêt de Lyon-Corbas, qui dispose de 660 places, dont 60 pour les femmes, a été mise en service en 2009. Son taux d'occupation actuel "est d'environ 170% et donc ça rend les conditions de travail de nos agents plus compliquées", selon M. Cauwel.

1 commentaire

  • 12:29

    Il a mis en pratique ce que l'on voit a multiples reprises dans les films des années 70, 80. Bravo à lui. Il faut récuser le terme employé à la va vite qui permet de se disculper de "dysfonctionnement", car il suppose qu'en fonctionnement normal, cela ne pourrait pas se produire. Or, ce n'est pas le cas. Il existe une situation de fonctionnement normal dont souffre les personnels et qui permet que cela se produise. C'est bien là le problème.


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